Chaque itinéraire dans l’architecture compose une histoire singulière. Celle de Gilles Marty, architecte visionnaire et fondateur de l’agence INCA Architectes, se dévoile au travers d’une passionnante aventure intellectuelle et artistique.
- Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre formation et votre parcours professionnel ?
J’ai fait mes études à Marseille où j’ai découvert l’importance primordiale de prendre en compte le site, le paysage et le territoire dans chaque projet.
Puis à Grenoble où je me suis passionné pour l’histoire et la théorie qui sont pour moi deux puissants moteurs de création.
Enfin à Montréal où j’ai eu la chance d’étudier dans une école de design qui m’a transmis une vision ouverte et multidisciplinaire de la pratique de l’architecture.
Jeune architecte j’ai obtenu la Bourse de la Villa Médicis Hors les Murs pour effectuer un long voyage d’études au Canada et aux USA.
- Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Parce qu’il me permet d’en pratiquer de nombreux autres : paysagiste, archéologue, scénographe, peintre, musicien…
- Quelle partie de votre métier préférez-vous ?
Toutes sans exception : la découverte d’un site, l’écoute d’un client, la compréhension d’une commande, la création d’une vision ou d’un concept, la conception des espaces et l’ensemble du processus qui consiste à matérialiser dans la réalité mes rêves et ceux de mes clients.
- Quels sont les concepts fondamentaux qui régissent votre œuvre architecturale ?
La pensée holistique, l’incorporation infinie et les espaces poétiques.
- Que représente l’agence INCA pour vous ?
Au départ une intuition, celle de ne travailler que dans des sites et des contenus forts.
Au final, une fabuleuse aventure intellectuelle, créative, humaine et artistique qui a porté ses fruits au-delà de mes espérances.
- A quoi êtes-vous sensible dans une proposition architecturale ?
Son pouvoir de nous faire ressentir toute la richesse et la complexité du monde vivant.
- L’architecture définit le cadre de nos vies. Que diriez-vous plus précisément de son rôle sociétal ?
L’architecture a depuis toujours été une manière de concrétiser les idées, les rêves, les croyances et les espérances des Hommes.
- Vous avez souvent soutenu que “les plus beaux m2 sont ceux que l’on ne construit pas”. Qu’entendez-vous par là ?
Cela veut dire qu’un tout petit édifice peut incorporer en lui des milliers de m2 de site, de paysage et des centaines d’années d’histoire et de culture, et qu’il ne sert à rien de trop construire si l’on se concentre sur le sens des choses.