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Plongez dans l’univers captivant d’Elsa Olu et découvrez sa perspective unique sur l’architecture muséale contemporaine, guidée par l’élégance et l’harmonie. Une rencontre où l’émotion et l’architecture s’entrelacent pour sculpter le musée de demain.

Pour commencer cette entrevue, pourriez-vous nous rappeler en quelques mots qui vous êtes ?

Elsa Olu, ingénieure culturelle, muséologue et muséographe, j’accompagne des collectivités territoriales et des privés dans la valorisation des patrimoines, quelle que soit la nature de ces patrimoines. J’exerce en libéral depuis 25 ans, et j’en suis ravie.

Comment avez-vous rencontré l’agence INCA ?

La première fois de notoriété, en regardant les agences d’architectes que je trouvais inspirantes pour les projets de musées de mes clients. Ensuite par l’entremise de Charlotte Excoffier, qui fait un remarquable travail d’intercesseur entre les architectes et les gens qui sont plein d’envies, exprimées ou plein rêves. Ensuite par les architectes associés de l’agence, qui en toute discrétion dessinent des environnements plein de délicatesse.

Selon vous, quel est l’enjeu d’une intervention architecturale dans le cadre d’un grand musée ou d’un centre d’interprétation ?

C’est décisif. Les musées, et surtout dans cet après-Covid, deviennent des lieux à vivre. Si l’architecture du musée ne doit plus être une très belle enveloppe distincte du contenant, pensée comme un geste architectural dans toute sa puissance égotique, elle doit en revanche concevoir et livrer un lieu en osmose totale avec ce qu’elle abrite, et devenir le corps d’un sujet, d’une collection, d’une époque qu’elle préserve et délivre à la fois, porte résonne abrite et accompagne à mieux ressentir aussi.

L’architecture participe du bien être dans le lieu : elle doit ressembler à son sujet, être en harmonie avec son contenu et sa destination, elle doit aussi créer les conditions confortables pour une visite, et faire aussi de l’ensemble un moment d’exception.

Quelle(s) valeur(s) partagez-vous avec l’agence ?

L’élégance, le choix d’un  équilibre, entre classique et contemporain, entre les formes pour une harmonique, l’attention au toucher et à la lumière.

A quoi êtes-vous sensible dans la proposition d’une agence d’architecture ?

A son écoute, à sa finesse, à son interprétation juste d’un rêve à-demi exprimé.

Qu’est-ce que faire un musée demain ?

Faire un musée pour demain c’est savoir inventer un lieu qui à la fois s’efface et amplifie les vibrations, relie les temporalités, accompagnent l’épanouissement ciselé et tendre à la fois de la lumière, dans les âmes comme sur les œuvres, c’est faire d’un site un lieu unique, qui soit à la fois nouveau, offre la surprise et l’émerveillement, dans le même temps rassure et offre l’aisance, la fluidité, permette la découverte, l’épouse et l’accompagne, le tout porté par une écriture architecturale qui doit sans cesse rapprocher de la nature, par les formes et les matériaux, la pureté des lignes et la résonance du lieu.

Un mot de la fin pour conclure cette rencontre ?

Nous vivons une période où une réconciliation avec le monde est nécessaire, mais profonde, pas de surface. L’artificialité et l’égotisme d’une architecture imposante arrive je crois à la fin d’un cycle. L’avenir appelle plus de délicatesse, plus d’humilité, plus de pudeur, et en même temps plus de présence, mais celle-ci doit se faire ressentir autrement. Je pense que la philosophie de l’Agence INCA, sa façon d’aborder l’architecture, son écriture, va très bien dans l’air du temps, et que ses architectes qui discrètement dessinent des lieux qui épousent les courbes du monde ont un très bel avenir.

Image : elsa olu conseil

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